Le dhikr, ou la lumière au milieu du tumulte
Il y a des jours où le cœur se sent loin.
Loin de Dieu. Loin de soi. Loin de tout ce qui a du goût.
Les gestes sont là, les paroles aussi — mais le feu semble éteint.
Et pourtant…
Il suffit parfois d’un souffle, d’un mot répété doucement, pour que tout reprenne vie.
“Invoquez-Moi, Je vous répondrai.”
— (Coran, Ghâfir, 40:60)
Le dhikr — ce mot qui signifie tout simplement “souvenir” — n’est pas une pratique réservée à quelques initiés dans des coins reculés.
C’est la respiration secrète du croyant.
Un lien discret, mais solide, entre le cœur et le Ciel.
C’est ce que faisaient les prophètes. Ce que faisaient les maîtres.
Ce que font les gens de Dieu, encore aujourd’hui.
Non pas par devoir, mais par amour.
Par besoin.
Se souvenir de Dieu pour se souvenir de soi
Dans un monde qui nous disperse sans cesse, se souvenir devient un acte de résistance.
Un acte de guérison aussi.
Répéter un nom divin, en silence ou à voix basse,
c’est se réaccorder au vrai rythme, celui qui ne fait pas de bruit mais qui fait fleurir l’âme.
“Celui dont le cœur est vide du souvenir de Dieu est comme une maison en ruines.”
— Hadîth
Alors le dhikr devient comme une lumière qu’on rallume à l’intérieur.
Pas toujours spectaculaire.
Mais réelle.
Et fidèle.
Une pratique simple, mais infinie
Tu n’as pas besoin d’être parfait pour invoquer Dieu.
Tu n’as pas besoin d’être à la mosquée, ni même de parler à haute voix.
Tu peux marcher.
Attendre le bus.
Être assis dans un café.
Et dire, tout bas :
Astaghrfiru Allâh…
Lâ ilâha illaLâh…
SubḥânaLlah…
Même si ton esprit vagabonde, ton cœur, lui, entend.
Même fatigué, il comprend.
“Laisse ton cœur être un jardin, et le dhikr en sera la rosée.”
— Parole soufie
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